Premier roman :
une histoire de longue haleine
Il était un roman, né il y a fort longtemps, victimes de nombreuses variations et multiples réécritures... qui n'a toujours pas vu le jour.
J'ai l'honneur de vous présenter l'histoire d'une histoire.
Des textes, des courts romans, j'en écris depuis toute petite, et les récits plus structurés, depuis que je suis au collège. Mais le premier vrai roman que j'ai écrit, celui pour lequel j'ai commencé à avoir de véritables ambitions de publication, je l'ai commencé à la fin du lycée/début de première année de FAC, et je l'ai traîné avec moi pendant cinq bonnes années avant de le soumettre en maison d'édition.
Cinq années pendant lesquelles il a connu environ une réécriture par an, et je crois, trois versions assez différentes. La dernière, la plus "simple" mais également celle qui me correspondait le mieux, est partie dans les boîtes mails de quelques éditeurs (très peu, à vrai dire) et à trouvé une place quasiment tout de suite. Or, cette maison a malheureusement fermé ses portes un an plus tard, avant même que le travail sur manuscrit ait commencé. Retour à la case départ pour mon premier projet.
Je dois l'avouer, il est resté à l'abandon depuis lors, je ne l'ai pas soumis ailleurs, je ne l'ai pas retouché, j'ai même cessé d'écrire pendant près d'un an. Ce qui m'a remis dans le bain des mots, c'est le recueil Quand s'abat la nuit (première parution en auto-édition). Mais après avoir produit ce recueil, l'avoir publié, écrit à côté deux autres romans et quelques nouvelles par-ci par-là, j'ai une envie de renouveau pour ce récit abandonné. Celui qui devait être le premier et s'avèrera peut-être le troisième ou le quatrième... peut-être le dernier, qui sait. Une énième réécriture, une énième version.
Ce roman se nomme Les ailes sous la neige (au moins, le titre est constant depuis les débuts) et a la particularité d'avoir été un travail extrêmement thérapeutique. C'est certainement à cela que sont dues les différentes réécritures. Et tout comme il m'a servi d'avancée psychologique à l'époque, il le sera certainement encore lors de cette réécriture (peut-être l'ultime, peut-être pas). Reste à savoir à quel point on est prêt à faire face à ses démons, rangés au fond d'un placard, tant de temps après les avoir laissés de côté.
En tout cas j'ai de belles idées pour reprendre ce texte, l'améliorer, l'étoffer, le rendre plus vivant et plus beau malgré son côté extrêmement mélancolique et brisé. Plus proche de l'onirisme et un peu moins de la réalité, peut-être... Sarah n'est pas au bout de ses peines... et moi non plus !
Je vous laisse avec le résumé, sous la forme proposée lors des soumissions il y a deux ans. Peut-être bien que celui-ci restera tel quel...
« Emmenée de force sous le regard impuissant de ses frères, Sarah se retrouve transférée et prise en charge dans un centre psychiatrique. Malgré son incompréhension, elle reste déterminée à ne pas se laisser faire. Elle cherche les raisons de son internement, et, peut-être, un moyen rapide de recouvrer sa liberté.
Samuel vient se glisser dans son quotidien, et avec le curieux petit Victor, le séjour de Sarah s'en voit adouci, jusqu'à ce qu'un homme à l'étrange faciès s'invite dans ses rêves et s'amuse de sa détresse. Si elle veut sortir, elle n'a qu'à saisir les subtilités de ses paroles. »
Les Ailes sous la neige, résumé (projet en cours), Éloïse Berrodier ©